KAPA🅒•••🔺rt
par le 16/04/24
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Comment ne pas voir dans le bronze l'Etenelle Idole de Rodin un symbole de domination et de dévotion ?

La statue d'Auguste Rodin, "L'Éternelle Idole", est caractérisée par son exploration des dynamiques de pouvoir et de dévotion, des thèmes qui résonnent particulièrement dans notre contexte BDSM. Par cette sculpture, Rodin capture avec une intensité palpable, les nuances de la tendresse, de la passion et de la sensualité, thèmes récurrents tout au long de sa carrière mais aussi une forme de rapport de force.

"L'Éternelle Idole" fait partie des œuvres les plus célèbres de Rodin, aux côtés de pièces telles que "Le Baiser", "Fugit Amor", et "L'Éternel printemps". Chaque sculpture explore les différentes facettes des relations amoureuses, mais "L'Éternelle Idole" se distingue par son interprétation unique de la dynamique de pouvoir entre les sexes.

Dans cette sculpture, la femme est représentée comme une figure dominante, presque déesse, devant laquelle un homme s'agenouille en un geste d'adoration profonde, avec les mains dans le dos, qu'on imagine liées par un lien invisible, cérébral. Ce positionnement n'est pas sans rappeler certaines postures du BDSM. L'homme, agenouillé, exprime une soumission qui va au-delà du physique, suggérant une dévotion presque spirituelle.

Le premier titre de l'œuvre, "L'Hostie", renforce cette idée de sacrifice et de dévotion religieuse. La posture de l'homme, combinée à la verticalité autoritaire de la femme, crée un contraste visuel fort qui accentue cette relation de pouvoir. La femme, avec ses bras tendus et son regard peut-être indifférent, symbolise une force tranquille qui contraste avec la vulnérabilité de l'homme prosterné.

Ce qui est particulièrement frappant, c'est la façon dont Rodin utilise l'espace et la forme pour exprimer les émotions des personnages. La ligne droite et assurée formée par la femme s'oppose à la courbe soumise de l'homme, illustrant visuellement le contrôle et l'influence qu'elle exerce sur lui.

Pour les amateurs d'art et les membres de la communauté BDSM, "L'Éternelle Idole" offre une riche source de réflexion sur les thèmes de la domination et de la soumission. Cette sculpture n'est pas seulement une représentation de désir physique, mais peut être vue comme un questionnement sur les complexités des relations humaines et les jeux de pouvoir qui peuvent exister entre l'homme et la femme, mais aussi, finalement, entre la Domme et son soumis.

 "L'Éternelle Idole" de Rodin est une sculpture ; c'est une exploration de la psychologie humaine à travers le prisme de la dévotion et de la domination. Elle invite les spectateurs à contempler les subtilités de ces dynamiques, offrant une perspective qui est à la fois éternelle et universellement pertinente. Y compris dans le BDSM.

(Les visuels sont issus d'une reproduction vendue par Amazon).


 

 

 

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Munartis
"Les visuels sont issus d'une reproduction vendue par Amazon" Ah oui, ça vaut quand même le coup d'aller jeter un coup d'œil à l'original, ce n'est pas du tout la même chose! Déjà, c'est un plâtre et non un bronze, et puis l'esthétique de la femme en particulier est beaucoup plus sensible, douce et implacable à la fois, tout en étant un peu surannée: la taille est un peu plus large, les seins moins abondants, il y a quelque chose de moins moderne dans le physique de cette femme, qui la rend plus intéressante à mes yeux, moins triviale. La position des membres n'est pas non plus la même, tout est plus touchant dans la version d'origine! Merci d'avoir fait un article pour attirer l'attention sur cette belle œuvre, mais à mon sens il est dommage de l'avoir illustré par des images issues d'une industrialisation de l'art...
J'aime 17/04/24 Edité
KAPA🅒•••🔺rt
Il y a eu des tirages bronze posthumes dans les années 60 (pilotés par le Musée Rodin). L'avantage des visuels du marchand du temple, est qu'il permet de découvrir l'oeuvre (globalement bien respecté à mon sens) sous différents angles.
J'aime 17/04/24 Edité
Munartis
Ah oui, intéressant ça ! Je suis d'accord en ce qui concerne les avantages offerts par les "marchands du temple", mais il me semble que dans une œuvre comme celle-là, ce sont justement les petits détails qui produisent l'émotion et ceux-ci sont plutôt massacrés (ou plus exactement, "standardisés") dans la chinoiserie d'Amazon...
J'aime 18/04/24